Que ce soit à la création d’une entreprise ou lors de son développement, il peut être nécessaire pour un dirigeant de trouver des associés. Il peut s’agir d’une recherche de compétences, d’un besoin financier, ou tout simplement d’une volonté de travailler avec d’autres entrepreneurs. Toutefois, pour des raisons évidentes, il est impératif de trouver la bonne personne avant de procéder à toute association. Pour vous aider dans votre projet, voici quelques conseils et astuces, qui devraient vous permettre de faire un choix éclairé et de faire avancer votre projet.
Les raisons qui poussent à choisir un associé pour son entreprise
Dans le cas d’une entreprise créée par une personne, plusieurs raisons peuvent expliquer que son créateur se lance à la recherche d’un associé pour développer son activité.
En premier lieu, il peut vouloir étendre son champ de compétences, car un entrepreneur seul a la difficile mission de devoir tout faire dans sa société. À terme, cela peut représenter un problème ou une charge de travail trop importante (notamment sur le plan juridique, administratif ou social). En procédant à une association avec une personne capable de lui apporter des compétences complémentaires, l’entrepreneur peut se donner du temps pour développer son business. Dans tous les cas, étendre les compétences de l’entreprise ne peut être que bénéfique à l’activité.
De même, l’entrepreneur peut être à la recherche d’un apport financier, ce qui nécessite l’entrée d’un nouvel associé, ou plusieurs, dans le capital social de la société.
Autre raison, et non des moindres, la volonté de travailler avec d’autres entrepreneurs, car la solitude peut vite peser sur l’état d’esprit d’un entrepreneur. On ne le dit pas assez, mais prendre des décisions à plusieurs et travailler en équipe peut être une vraie source d’épanouissement et de développement personnel. À ce titre, plutôt que mettre son projet en péril, certains entrepreneurs choisissent la formule de l’association pour remédier à cette problématique.
Les bonnes façons de choisir un associé pour limiter les risques
Trouver une personne s’associer dans une entreprise n’est pas une mince affaire. Il est important de définir des critères et de faire un bilan de ce que l’entreprise a réalisé.
Pour commencer, il faut s’assurer de réellement pouvoir travailler avec l’associé potentiel, car si vos habitudes ou votre vision de l’entrepreneuriat sont trop différentes, vous risquez d’avoir quelques surprises. De la même façon, vos objectifs doivent se rejoindre, tout comme vos compétences qui doivent être complémentaires. Il est également préférable de ne pas s’associer à une personne que l’on ne connaît pas. Lorsque c’est inévitable, il vaut mieux prendre le temps de se découvrir pendant plusieurs mois, afin d’éviter de futurs conflits au sein de l’association.
La complémentarité des compétences
Quoi qu’il arrive, la personne choisie comme associé doit permettre une synergie des compétences, afin d’assurer le développement du projet et de l’entreprise. Il est donc essentiel de savoir vers quelle recherche s’orienter, sous peine de ne pas trouver le bon associé.
La bonne entente avec la personne associée
En ce qui concerne la bonne entente avec le futur associé, un grand nombre d’entrepreneurs ont tendance à sous-estimer l’importance de cet aspect. Pourtant, un grand pourcentage des liquidations d’entreprises pourrait être évité si les associés parvenaient à communiquer et à travailler ensemble. Il est donc essentiel de ne pas s’engager trop vite, même si le projet semble l’exiger, car cela pourrait nuire au futur de la société.
Les moyens d’éviter les conflits entre associés
Malgré toutes ces précautions, un entrepreneur n’est jamais à l’abri d’un conflit avec l’un de ses associés. Pour s’en prémunir complètement, et permettre un développement serein de l’activité, il est possible de prévoir certaines dispositions :
- des clauses incluses dans les statuts de l’entreprise ;
- un pacte d’associés signé avec toute personne concernée.
Dans l’un ou l’autre de ces documents, vous pouvez ainsi anticiper tout blocage avec des clauses telles que
- la clause « buy or sell », qui permet à un associé de proposer à un autre de lui racheter ses parts ou actions à un prix convenu, et, s’il refuse, de lui vendre ses propres titres afin de sortir de la société ;
- la clause de conciliation, qui amène à se rencontrer et à trouver un accord pour résoudre les conflits, avant de faire appel à un juge ou à un arbitre ;
- la clause d’exclusion, qui permet de sortir un associé de la société et du capital lorsque celui-ci commet des actes graves.
Quelle forme juridique pour s’associer ?
La réponse à cette question dépend de la situation de départ de l’entrepreneur.
Si l’activité est exercée dans avec le statut d’entreprise individuelle, la solution est de créer une société.
Les deux formes juridiques disponibles pour une TPE-PME sont la société à responsabilité limitée (SARL) et la société par actions simplifiée (SAS), très fréquente pour un projet de startup. Dans les deux cas, un projet d’association est parfaitement prévu dans le code de commerce.
L’entrepreneur individuel fondateur de l’entreprise peut commencer par créer une société par actions simplifiée unipersonnelle (SASU) ou entreprise unipersonnelle à responsabilité limitée (EURL). Cela lui permet de comprendre le fonctionnement de ce type de forme juridique. Créer une société unipersonnelle permet aussi de trouver plus facilement un associé. Avoir créé une société SASU ou EURL est un signe d’engagement et de stabilité.
Dans les statuts de sa société, lors de la création, le fondateur peut définir les modalités d’ouverture de son capital social. L’EURL est nettement plus codifiée que la SASU. Le code de commerce laisse une grande liberté au fondateur d’une SASU ou SAS. Cette forme juridique est notamment très utilisée pour la création de start-up (ou startup).
Si dès sa création, l’entreprise est déjà structurée dans une SASU ou EURL, l’associé unique ouvre son capital social. Les statuts de la société définissent les règles applicables. L’entreprise poursuit son activité sans interrompre la vie de société.